Opéra
Rock
Origine
: Dans la lignée des travaux effectués sur la langue, le langage : Travaux
plastiques : Karaokurt, 1996 ( ?), La pierre de Cosette, 1997 - Travaux
universitaires : recherche sur la poésie sonore. Obsédée par cet objet
: Le Robert depuis un paquet d’années, obsession d’étudiante quand il
s’est agit d’écrire… (Revenir indéfiniment à cette référence pour trouver
les mots, Le Mot). Travaillant sur Bernard Heidsieck et plus particulièrement
sur sa série de poèmes Derviche/ Le robert, il ne me quittait plus, je
ne le quittais plus… Mon travail universitaire terminé, je décidais dans
un premier temps de jeter ce foutu dictionnaire, je ne voulais plus en
entendre parler, l’entendre parler… J’entreprenais donc :
Principe : D’enduire chacune de ses
pages de paraffine (environ 10 couches par page) et ceci jusqu’à ce que
les mots et définitions qui le constituent disparaissent. L’idée tenait,
je la tenais, par mon action le dictionnaire perdait sa seule et unique
fonction et gagnait en matérialité, en souffle…
Résultat : Très vite l’objet est devenu
imposant, s’est transformé en une colonne transparente, ravissante… Quel
bel objet ! L’idée qui avait été à la base de cette réalisation se diluait
progressivement dans la forme que prenait l’objet. Conçu à l’origine comme
« objet spécifique » destiné à être exposé dans une galerie d’art, je
décidais par la force des choses (fascination esthétique) de le présenter
autrement, dans un autre cadre, celui de la représentation.
Travail : Interroger l’oralité, le rapport à la langue écrite,
la théâtralité en quelque sorte ( ce combat entre Fried et Judd…) avec
un danseur puisqu’à mon sens il n’y a que dans cet espace actuellement
(celui de la danse) que l’on peut interroger la théâtralité. Il s’agira
de se confronter à la langue dans sa matérialité (et non pas sa maternité),
la prendre à bras le corps (…) et par-là, espérons le, lui redonner une
place un peu plus vaste, un nouveau souffle, une certaine liberté.
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